Dans le train de Vientiane à Luang Prabang, beaucoup de voyageurs somnolaient ou dormaient. Ou plutôt tenter de le faire. Difficile en effet de dormir avec autant de bruit. Le train très moderne est plutôt silencieux. Les sièges confortables sont propices à la détente. Mais ce train dans lequel se trouvaient des touristes et voyageurs laotiens, thaïlandais et de type européen de diverses nationalités accueillait aussi un nombre important de touristes chinois, dont certains en voyage organisé. Le bruit que sont capables de générer ces chinois est indescriptible, il faut l’avoir vécu. Ils parlent extrêmement fort, s’invectivent d’un bout à l’autre du wagon, se lancent des sachets de nourriture. Ils se moquent totalement de ce que font les autres voyageurs.
Le deuxième facteur de bruit a été une « famille » française. Et non ! Pour ceux qui seraient déjà tenté de cataloguer des « French Arabics » selon un terme trop utilisé ces derniers temps sur les réseaux sociaux, il va falloir déchanter. Ici, c’était deux mamies entre 50 et 60 ans probablement, accompagné d’un petit garçon et d’une jeune fille blonds aux yeux bleus que j’estime avoir 8 et 12 ans environ. Deux mamies mal fringuées, en solide surpoids. L’une avec des cheveux assez longs qui ont dû être blonds avant qu’elle choisisse ce jaune pisseux tellement à la mode chez les européennes de cette tranche d’âge, ce qui ne laisse de m’étonner. L’autre a dû être brune, maintenant bien grisonnante, cheveux très courts coiffés au pétard, autre source d’étonnement. Les deux enfants ont passé tout le voyage à parler et rire très fort., Ce qui n’a pas du tout dérangé les deux mamies qui discutaient entre elles, avant de se lancer avec les enfants dans une partie de « UNO » qui, comme toutes les parties de UNO s’est révélée extrêmement bruyante. Les familles thaïlandaises et laotiennes qui se trouvaient dans le même train, certaines avec des enfants extrêmement calmes, comme tous les enfants d’Asie du Sud, n’ont pas eu d’autre choix que de supporter cette situation.