Ceci devrait être ma dernière brève de Practice depuis le royal Golf de Hua Hin (Thaïlande) pour cette année avant de partir deux mois pour la France où je n’aurai guère l’occasion de jouer.

Cela fait 21 ans que je joue au golf et la puissance et la vitesse de frappe n’ont jamais été mon manque principal, bien au contraire.

Il y a une quinzaine d’années lors d’un fitting, le pro me demande de taper quelques balles avec un fer 6 pour analyser mon swing.

Après m’avoir observé, il me dit. Ce n’est pas mal, mais j’aurais préféré que tu ne swingues pas à 100 % pour que je puisse mieux regarder.

Je lui réponds que je n’avais pas l’impression d’avoir swingué vite.

Il me dit : « Pourrais-tu essayer de jouer quelques balles à 80 % de ce que tu viens de faire ? « 

Je m’exécute, mais vous avez déjà compris que ce n’est pas mon point fort.

Il rit aux éclats et me dit : « Ca, c’était 80 % ? OK ! Pourrais-tu essayer à 40 % ? »

Il y a quelques années un autre pro (merci Erwan de Quènetain) identifie que mon gros souci n’est pas seulement trop de vitesse mais surtout le manque de rythme : « Tu fais ton backswing aussi vite que ton downswing sinon plus ! »

Il me conseille de compter 1 - 2 - 3 avec 2 temps sur la montée et 1 temps sur la descente.

Cela ne fonctionne pas trop mal et améliore le rythme.

Mais comme vous le savez si vous avez lu ma brève sur mon ami Super Relax, je fonctionne mieux avec des images mentales.

Beaucoup de golfeurs avec qui je discute sont en admiration devant le swing de Mac Ilroy, Scheffler ou autre Dechambeau.

Pas moi.

Ce que je recherche, ce n’est pas la puissance mais la fluidité et l’élégance qui me font défaut.

Il se trouve que mon swing préféré est celui d’une joueuse coréenne qui ne sera jamais numéro un mondiale malgré plusieurs victoires LPGA (et un record -21 à Evian) mais qui possède pour moi le swing le plus relâché et le plus élégant qu’on puisse imaginer.

Quel rapport avec ce qui précède ?

Cette joueuse s’appelle In Gee Chun. Son nom comporte 3 syllabes.

Depuis déjà de nombreuses années, je ne compte plus 1, 2, 3 mais je prononce son nom en swinguant :

In Gee pour le backswing et Chun au downswing.

Cela me permet d’associer le bon rythme avec la convocation de l’image de ce swing parfait que je n’atteindrai jamais mais que je visualise à chacun de mes coups.