J’ai joué 3 golfs sur les 12 golfs de Hua-Hin.
J’ai commencé par le golf que l’on m’a conseillé, celui de
Black Mountain.
C’est le parcours le plus côté, notamment depuis qu’il a été élu meilleur golf d’Asie par le magazine Golf Digest.
Oui, pas seulement plus beau golf de Thaïlande, mais d’Asie.
Mon avis : C’est un golf magnifique, avec un club-house très beau, un beau restaurant, un pro-shop immense et très chic, un parcours à l’entretien irréprochable, une armée de cadettes très élégantes dans leur tenue jaune.
Ajoutons que le golf se trouve dans un très bel environnement montagneux, et qu’il est entouré de villas splendides, avec une vue superbe, piscine, etc…
Alors, pourquoi suis-je resté sur ma faim ?
– J’aime les golfs difficiles. Celui- de Black Mountain ne l’est pas.
- Quasiment pas d’eau en jeu
- Pas d’obstacles latéraux
- Des fairways très larges entourés de rough peu épais, donc quasiment impossible de perdre une balle ou d’être en difficulté
- Des greens certes parfaits mais relativement plats, sans grande difficulté technique une fois prise la mesure de la vitesse.
– La cadette qui m’a été attribué (on n’a pas le choix, la présence d’une cadette est obligatoire) connaissait le parcours, elle était très serviable, mais elle n’a jamais joué au golf (elle me l’a dit). Finalement, elle connaissait par coeur des indications à donner, sur les trajectoires notamment, mais se trompait la plupart du temps sur les lignes de putt.
– J’ai trouvé la note plutôt salée
- Greenfee : 1950 baths, soit 53 euros
- Chariot manuel (géré par la cadette ) : 350 baths, soit 10 euros
- Location du sac : 1500 baths, soit 40 euros !! ouch, là ca fait vraiment mal, même si c’est du beau matériel neuf
- Une boite de balles : 795 baths, soit 22 euros
- Cadette : 300 baths, soit 8 euros
Total : 4100 baths juste pour jouer (plus les balles), cela représente 111 euros. C’est probablement à peu près, voire plus que ce que j’aurais payé en France ou en Espagne pour un greenfee, un sac et un chariot manuel.
Le problème, c’est que connaissant les coûts de main d’oeuvre en Thaïlande où les salaires sont très bas, je m’attendais à un tarif global nettement moins cher. Le même scénario va se répéter à quelques nuances près dans le deuxième golf, celui de Banyan. Mais je découvrirai quelques jours plus tard qu’il est quand même possible de jouer au golf avec un petit budget. J’y reviens plus loin dans cet article.
Finalement, un très beau golf, Black Mountain, qui me laisse un peu sur ma faim. Ce n’est pas celui où je reviendrai jouer en priorité, si je repasse par Hua-Hin.
Banyan Golf Club
Banyan ressemble un peu à Black Mountain. Il s’agit également d’un golf situé dans les petites montagnes de l’intérieur, très près de la plage et de Hua-Hin, mais comptez quand même environ 15 à 20 minutes de taxi depuis la ville ; en Thailande, le taxi très peu cher, reste le meilleur moyen d’accéder aux golfs depuis la plage. L’aller-retour en taxi m’a coûté par exemple pour Banyan une quinzaine d’euros.
Le club-house très moderne est un peu déroutant. Objectivement assez moche de l’extérieur, il est plutôt sympa dedans, notamment les vestiaires. Par rapport aux vestiaires du golf de Saint-Cyprien dans lequel j’étais membre pendant 7 ans, c’est le jour et la nuit. Ici, il y a de la place et des services, et c’est beau.
Le bâtiment, assez moche comme je l’ai dit, masque complètement le golf lorsqu’on arrive sur le parking.
Un petit bureau nous accueille et nous oriente soit vers le pro-shop, petit mais correctement achalandé, soit vers les cadettes, qui attendent sagement leur tour. Une fois le matériel demandé et le greenfee payé, évidemment on ne s’occupe de rien, la cadette attend sagement avec la voiturette (j’en ai pris une ici parce qu’il pleuvait au début) et le sac, là encore du très beau matériel. Cette fois, j’ai pensé à demander du stiff, ce que j’avais oublié à Black Mountain. Cela m’avait joué des tours, j’ai eu du mal à m’adapter à des clubs trop souples pour moi.
Le golf est magnifiquement entretenu, les cadettes toujours élégantes, les fairways parfaits et les greens encore plus.
J’ai préféré nettement Banyan à Black Mountain pour deux raisons :
– Le parcours est plus difficile. Même si ma cadette m’a indiqué que le nouveau directeur du golf avait fait couper de nombreux roughs, le parcours reste plus technique. Il y a plus d’eau en jeu, des zones délicates qu’il vaut mieux éviter, les greens ont des pentes plus variées et plus intéressantes.
– Ma cadette, Dada, est une joueuse de golf. Elle joue plutôt bien apparemment, connait parfaitement le parcours. De plus, elle s’est montré une partenaire de parcours très agréable. Toujours en train de rire, y compris rire de moi quand je ratais une balle, elle m’a donné des conseils judicieux sur les choix de clubs et les lignes de putts. Elle a un solide sens de l’humour et un très bon niveau d’anglais, ce qui n’était pas le cas de ma cadette à Black Mountain.
Par contre, j’ai peu apprécié la présence continue de chiens errants sur le parcours, quasiment sur tous les greens.
Le tarif est sensiblement le même qu’à Black Mountain. Le parcours avec greenfee, location du sac, voiturette. et cadette se solde par une facture de 4300 baths, environ 116 euros.
Là encore, c’est très cher.
A noter que dans ces parcours, je n’ai pas demandé le tarif annuel pour être membre mais je suppose que le prix est en rapport.
Korea Golf Club
On change d’ambiance avec ce dernier parcours à tous points de vue. Cela commence par une longue route d’accès complètement défoncée, ce qui amuse moyennement les chauffeurs de taxi. Le grand et potentiellement beau (il a dû l’être) bâtiment qui apparait alors semble presque à l’abandon. Rien n’est entretenu et comme dans les deux golfs précédents. Ici il y a du matériel en plus ou moins bon état qui traine un peu partout. C’est vraiment bordélique.
C’est également un parcours dans un univers vallonné, entouré d’une forêt très épaisse peuplée de singes et d’innombrables paons.
Le parcours souffre manifestement d’un défaut d’entretien. Les fairways et les départs sont très rustiques. Etonnamment, les greens sont plutôt en état correct. A noter qu’il n’y pas de véritables bunkers sur l’ensemble du Korea Golf. Il y a bien les formes des bunkers mais pas le moindre grain de sable dedans.
Tout semble ancien et mal ou pas du tout entretenu. Même le repas sous forme de buffet que je prends avant de jouer est très quelconque, c’est rarissime en Thailande.
Par contre, je retiens deux aspects positifs de ce parcours.
– le tarif (voir plus bas)
– Le parcours m’a paru beaucoup plus intéressant à jouer que les 2 très beaux parcours précédents.
Les 9 premiers trous, mieux entretenus, à proximité du club house, ne sont pas très difficiles mais la longueur de certains par 3 ou 4, et les pentes et dévers apportent un certain intérêt. Il semble que la plupart des membres ne jouent que ces 9 trous ; la cadette a été très étonnée, et un peu fâchée, que je lui demande après le 9 d’aller au trou 10.
J’ai vite compris pourquoi.
Les trous 10 à 18 sont vraiment sportifs. On s’éloigne largement du club house pour un environnement assez escarpé, avec des trous qui sont très compliqués à jouer avec de l’eau en jeu à divers endroits, des ravins à franchir, des longueurs impressionnantes, de gros dévers, des fairways plus étroits. J’ai beaucoup aimé cette partie … et perdu plusieurs balles 🙁
La cadette était un peu épuisée de tirer le chariot dans ces pentes. Au passage, on profite de vues sur la mer plutôt sympa.
Par contre, cette partie du parcours est quasiment à l’abandon.
C’est vraiment dommage. Avec quelques investissements et aménagements, je pense que ce parcours serait exceptionnel.
Oui mais le tarif : J’ai joué cette partie pour la somme de 1100 baths, comprenant le greenfee, le sac de matériel (certes plus ancien que dans les deux autres golfs, mais complet), le chariot manuel, la cadette et le repas. Cela représente 30 euros. La encore, j’imagine que le tarif membre annuel doit être en proportion. Si je devais habiter à Hua-Hin, c’est certainement dans ce type de parcours que je prendrai une cotisation. Parce que je ne pense pas que le faible coût de la vie en Thaïlande suffit à compenser le budget pour jouer dans les 2 autres clubs.
Finalement, plutôt une vision positive du golf à Hua-Hin. Il me faudrait du temps pour découvrir les autres parcours, mais il semble y en avoir pour tous les gouts, et tous les portefeuilles.