J’ai été hospitalisé en Thaïlande pour une opération de la cataracte. Une double opération (les deux yeux) à une semaine d’intervalle, c’était en ambulatoire, et je trouve cela assez intéressant de témoigner de la qualité des soins reçus.
Ayant besoin de renouveler mes lunettes et n’ayant pas une très bonne perception à l’extérieur, j’ai cherché un bon ophtalmo à Hua Hin. Pour cela, j’ai demandé d’une part sur un groupe Facebook d’expatrier qui sont ici depuis plus longtemps que moi, et j’ai croisé ces informations avec les avis Google.
Choisir le bon médecin
Mon choix s’est donc porté sur le docteur Pairat, qui a un cabinet sur Petchkasem Road, l’artère principale de la ville a une centaine de mètres du Bangkok Hospital, dans lequel il opère.
Ce docteur inspire confiance. Son cabinet n’est pas du tout aussi moderne que celui de mon dentiste, mais c’est un médecin extrêmement précautionneux, qui m’a vu en consultation deux fois avant de me proposer l’opération, la deuxième fois étant une séance très longue, avec une instillation de gouttes de dilatation dans les yeux.
Ma correction étant extrêmement importante par rapport à celle qu’il a l’habitude de voir chez ses patients thaïlandais, il a dû commander les implants hors de Thaïlande, ce qui a occasionné un délai de trois semaines avant de pouvoir prévoir l’opération.
Premier contact avec l’hôpital
Les deux rendez-vous ont été pris au Bangkok Hospital par le docteur. Je me suis rendu à l’accueil de l’hôpital pour les formalités. Il m’a suffit de présenter mon passeport et de signer un formulaire.
J’ai indiqué le nom de mon assurance. En l’occurrence, c’est Inter Mutuelles Assistance qui prend le relais de la MGEN pour ce type d’opération à l’étranger.
L’hôpital m’a remis un devis que j’ai transmis à IMA. Ensuite, je n’ai eu aucune démarche à faire, tout s’est passé entre l’assurance et l’hôpital.
Le jour de l’opération
L’entrée à l’hôpital étant prévue à midi, le docteur a demandé de passer à son cabinet vers 10h30 pour préparer mon œil, faire le dernière vérification et les marquages.
À l’hôpital, tout le monde porte un masque et si on n’en a pas prévu, il y en a évidemment à disposition sur le comptoir d’accueil.
Après avoir de nouveau signé un document pour mon admission à l’hôpital, le bureau des entrées me dirige vers le bureau de prise en charge par les infirmières.
Première différence avec ce qu’on peut trouver en France :
Ce bureau des infirmières ne se trouve pas dans le service qui opère. C’est un premier bureau en face de l’accueil qui se charge quel que soit le service dans lequel on se rend ensuite des prises d’informations de base (tension, pouls, poids, taille…)
On est ensuite ACCOMPAGNÉ et pas seulement dirigé vers une salle d’attente, devant les consultations d’ophtalmologie, ou une infirmière viendra à intervalles réguliers me mettre des gouttes d’anesthésiant dans l’œil. Pendant ce temps, il est possible entre 2 instillations de se rendre à la cafétéria ou au café qui se trouve dans le hall.
Pendant l’attente, je m’amuse beaucoup de la circulation des petits robots qui transportent les médicaments depuis la pharmacie jusqu’aux services.
Ces petits robots autonomes jouent de la musique, parlent un peu, affichent l’étage auquel ils se rendent lorsqu’ils entrent dans l’ascenseur et le plus marrant est qu’ils émettent des petits bruits directement inspirés de R2D2 dans Star Wars.
L’opération
Lorsqu’arrive l’heure de mon intervention, un brancardier arrive avec un fauteuil roulant. Je n’ai évidemment pas besoin de fauteuil roulant ce jour-là mais je suppose que cela fait partie d’un protocole et évite de se promener dans les couloirs en chaussures.
Pendant le trajet, l’infirmière du bloc arrive se présenter. J’arrive dans un petit sas où elle m’invite à enlever mes chaussures et enfiler des genres de crocs. Elle me fournit ensuite une tenue classique à nouer dans le dos et je peux me déshabiller dans un autre petit sas, avec un casier pour laisser toutes mes affaires.
L’infirmière me fait entrer dans un 3ème sas dans lequel je suis invité à m’installer dans un fauteuil. Ce n’est pas une chaise d’hôpital en plastique mais un moelleux fauteuil en cuir. L’infirmière m’apporte une couverture chauffée. Pour un peu, je pourrais faire une sieste. Mais je n’attends que 5 minutes avant d’entrer en salle d’opération.
Le médecin me confirme au bout d’une heure environ que tout s’est bien passé et on m’emmène sur un brancard jusque dans une salle « de réveil » où je reste 30 minutes. Je n’étais pas endormi évidemment mais je suppose que c’est en cas de malaise.
Une fois rhabillé, le brancardier m’emmène sur mon fauteuil roulant jusqu’à la pharmacie située au rez-de-chaussée.
Deuxième différence notable avec l’hôpital en France
Dans tous les hôpitaux en Thaïlande, il y a une grosse pharmacie. On repart donc de l’hôpital avec son traitement, conditionné dans des petits sachets plastiques. C’est un très grand confort de disposer directement du traitement sans avoir besoin de se rendre dans une pharmacie à l’extérieur.
Une fois les médicaments récupérés et payés le cas échéant, le brancardier surgit immédiatement pour me reconduire à l’extérieur et s’assurer que j’ai un moyen de transport. Il reste à mes côtés, bien que je sois avec ma compagne, jusqu’à ce que je sois dans le taxi.
C’est là aussi une différence notable dans la qualité de prise en charge.